Action contre la Faim et l'accès à l'eau
Plus de 80% des eaux usées générées dans le monde retournent dans l’écosystème sans avoir été traitées ou réutilisées. Dans la plupart des cas, les populations ne disposent pas des infrastructures nécessaires au traitement des eaux usées.
Ces eaux véhiculent des matières fécales, des déchets médicaux, des pesticides d’agriculture et des produits chimiques potentiellement toxiques rejetés par les activités humaines. Des collectivités entières peuvent tomber malades si l’eau potable est contaminée et que l’hygiène est négligée. En buvant une source d’eau contaminée par des excréments les populations risquent de contracter des maladies mortelles comme la diarrhée, le choléra, la dysenterie, la typhoïde ou la polio.
Action contre la Faim intervient dans la prévention de la malnutrition et mène des programmes d’amélioration de l’accès à une eau saine, de construction de latrines, des bains publics et met sur pied des réseaux d’assainissement pour assurer l’hygiène des collectivités.
Outre le traitement et la prévention de la malnutrition, Action contre la Faim mène une approche intégrée de la gestion des risques liés aux catastrophes naturelles, intégrant l’adaptation au changement climatique. Cette approche transversale est intégrée dans nos programmes au sein des divers domaines d’intervention. Il s’agit d’élaborer puis de mettre en œuvre des stratégies et des pratiques visant à limiter la vulnérabilité des populations, les aléas et les conséquences des catastrophes sur l’existence des populations.
Le manque d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, et leur conséquence sur la sous-nutrition, restent des enjeux majeurs à l’échelle mondiale que nous tentons de surmonter. En 2022, à travers nos programmes en eau, assainissement et hygiène, près de 6,8 millions de personnes ont bénéficié de notre action.
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Action contre la Faim et la santé mentale
En 2022, Action contre la Faim a lancé une ligne téléphonique de soutien psychologique. Un numéro de téléphone gratuit permet aux personnes qui le souhaitent de joindre une équipe de professionnels formés aux interventions psychosociales et psychologiques, aux techniques de consultation en ligne et en situation d’urgence, y compris la réduction du risque de suicide.
Aujourd’hui, le service emploie 13 personnes, dont deux réceptionnistes et onze psychologues, qui ont dispensé plus de 2069 séances depuis son lancement en juin 2022.
L’équipe a établi des protocoles pour mettre en place des appels de suivi afin de vérifier le bien-être des personnes et d’assurer la continuité des soins. Ces sessions de suivi permettent un soutien continu et d’éviter la dégradation de certaines situations difficiles. Pour les personnes nécessitant un soutien plus spécialisé, la ligne téléphonique peut les orienter vers des professionnels de la santé mentale ou des cliniques locales.
Les besoins en matière de santé mentale en Afghanistan sont immenses et constituent une crise urgente et négligée. C’est pourquoi cette ligne téléphonique de soutien psychologique est une véritable bouée de sauvetage pour les personnes aux prises avec des problèmes psychosociaux dans un pays où les services de santé mentale sont limités et stigmatisés. Il est essentiel de maintenir ce soutien unique qui joue un rôle indispensable dans l’amélioration du bien-être mental de la population afghane
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Action contre la Faim et la santé
La malnutrition touche plus de la moitié de la population, le changement climatique est une menace supplémentaire pour la sécurité alimentaire des populations les plus vulnérables. Sécheresses, inondations, événements météorologiques extrêmes, impactent directement les communautés.
Pourtant, des traitements efficaces existent. Action contre la Faim met en place des interventions en santé et en nutrition auprès des femmes et des enfants, afin de briser le cercle vicieux intergénérationnel de la sous-nutrition.
Nous lançons ces programmes le plus souvent en période de crise; par exemple lorsqu’un tremblement de terre anéantit une ville, lorsque la guerre civile déchire un pays, lorsque la sécheresse mène à la famine ou encore lorsque des familles fuient la violence pour se retrouver victimes de la faim. Les contextes dans lesquels nos programmes évoluent sont variés : des villages de montagne reculés jusqu’aux villes divisées par des conflits ethniques, en passant par des camps de réfugiés ou de déplacés dans leur propre pays.
Action contre la Faim portent une attention particulière à la formation des travailleurs locaux, afin d’assurer l’autonomie des missions dans la prise en charge et le traitement de la malnutrition au niveau national. Par ailleurs, nous prenons en compte la qualité et la nature des soins dispensés aux enfants au sein de la famille et de la communauté. Nos programmes incluent donc un renforcement des pratiques de soins infantiles et de la relation parents-enfant permettant l’épanouissement physique et psychique de l’enfant.
La compréhension des causes profondes de chaque crise conduisant à la malnutrition est essentielle pour concevoir et mettre en œuvre un programme d’alimentation efficace. Action contre la Faim tire partie de l’éventail complet de son expertise technique en nutrition et santé, en sécurité alimentaire, en eau potable et assainissement, pour analyser au mieux chaque situation et permettre aux patients de retrouver une bonne santé. En plus des données primordiales sur les indicateurs nutritionnels de base, l’évaluation comprend des renseignements sur la culture, les infrastructures et la géographie locale
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Action contre la Faim, s'engage aussi en faveur du sport
Plus jeune état du monde, le soudan du sud a connu une guerre civile dès le début de son indépendance. ACF a choisi de redonner espoir aux jeunes génération via le langage universel du sport.
Dans de nombreux pays, le football n’est qu’un sport. Mais pour les habitants de Paguir, une région confrontée au conflit, à la faim et à de graves inondations depuis des années, c’est aussi un moment de répit et un moyen de créer des liens et d’être ensemble. Même si cela n’a pas toujours été le cas.
« Les jeunes sont en conflit depuis très longtemps », explique John Wat, capitaine de l’équipe de football du village de Thok Chak. « C’était un véritable problème pour notre communauté, parce que les gens avaient peur et nous ne pouvions pas être ensemble. »
Un jour, une poignée de jeunes se sont armés de courage et ont décidé de mettre fin à cette situation. Eux aussi méritaient d’avoir un espace pour jouer, un espace pour échapper, ne serait-ce qu’un instant, au stress de vivre dans une région ravagée par les conflits et la crise climatique.
« Les jeunes ont commencé à jouer au foot », explique John.
Dès l’aube, les jeunes des différents villages de la région se retrouvent sous le soleil brûlant. Ils ne sont pas là pour se battre. Ils sont là pour jouer
C’est une journée ensoleillée et la température est étouffante. De nombreuses personnes se sont rassemblées autour du terrain, la plupart en plein soleil. Personne ne voulait manquer ce match. Des personnes âgées, des femmes et des enfants sont venus voir leurs champions jouer le dernier match du championnat de football de Paguir.
Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Les joueurs sont unis, mais font face chaque jour aux immenses défis que sont les inégalités, la faim et la pauvreté. Pourtant, ils rêvent de devenir des joueurs professionnels et fêtent chacune de leurs victoires ensemble. Ruot est de Paguir, mais c’est le capitaine de l’équipe de Puyai, et il fête les victoires de son équipe avec fierté.
« Beaucoup trop de jeunes ont perdu la vie dans les combats », déclare-t-il. « Il faut que les gens oublient le passé. C’est pour cela que nous jouons au foot ensemble. »
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Action contre la Faim pour le climat
Les personnes les plus vulnérables, qui ont le moins contribué aux dérèglements, sont les plus durement touchées par la crise climatique. Les équipes d’Action contre la Faim le constatent quotidiennement et agissent sur le terrain pour soutenir les populations. Afin d’être en ligne avec les engagements pris par les états lors de la COP21, Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques qui fixait un objectif de limitation du réchauffement mondial entre 1,5 et 2 degrés, et conscients de nos responsabilités, en tant qu’organisation, nous avons pris plusieurs engagements.
Dans un premier temps, mesurer nos impacts sur l’environnement. Ensuite, réduire notre empreinte carbone en se fixant un objectif de réduction en ligne avec les recommandations du GIEC (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) de réduire de moitié les émissions d’ici à 2030 et d’au moins 30% d’ici 2025.
Enfin, adapter notre action humanitaire face à ces nouveaux enjeux en intégrant une analyse des risques climatiques et environnementaux dans l’ensemble de nos actions et en favorisant les actions humanitaires ayant un impact positif sur l’environnement.